Bien passer l’été dans nos jardins urbains
Passer l’été en forme, c’est un véritable défi pour les jardins urbains !
Voici quelques précautions agro écologiques à prendre pour ne pas retrouver les bacs vides à la fin de l’été, surtout quand on débute.
Prendre des précautions, c’est d’abord, jouer avec la nature et pas contre elle. Utiliser les ressources naturelles, l’arrosage de proximité, oui, mais aussi pratiquer les petits gestes traditionnels du binage et du paillage.
L’ARROSAGE
Tout d’abord, avez-vous pensé à organiser les tours de rôle d’arrosage ? à vous retrouver autour des bacs, munis de bouteilles, seaux, bidons, … ? Si vous êtes tout seuls, vous verrez que vous rencontrerez de nouvelles bonnes volontés.
Rappel : c’est le sol qu’on arrose, pas les plantes.
Ensuite, les petits GESTES
Biner
Biner, c’est entamer la croûte sèche de la terre, gratter avec une fourchette, une binette, une serfouette, peu importe. Gratter soigneusement le sol autour du pied des plantes. « Un binage vaut un arrosage », disent les anciens.
Pailler
Pailler, c’est couvrir le sol avec des végétaux secs, de l’herbe de tonte, du foin, des broyats de feuilles ou de tiges.
Faire des couches minces, sinon, ça pourrit, ça empeste et ça attire la vermine. Le paillage conserve l’humidité de la nuit et protège les semis.
Elaguer, pincer
C’est couper les branches en trop, quand les rameaux des tomates se font concurrence, par exemple. Choisissez les ramifications qui ne portent pas de fruits et coupez les si elles font de l’ombre aux fruits du pied voisin, soit au sécateur, soit au couteau de cuisine.
Nourrir
Penser aussi à donner à manger aux plantes, tout en restant naturel. Pas question d’ajouter des engrais du commerce, mais un peu de terreau est toujours bienvenu et il y a toujours un voisin qui ne sait que faire de son jus de compost. Demandez-lui d’en verser au pied de vos plantules, coupé d’eau à 80%.
Il faut aussi lutter contre les NUISIBLES
Avant de faire quoi que ce soit, observez le jardin et analysez ce qui ne va pas.
- Champignons blancs, oïdium, c’est trop d’ombre, trop de compost pas mûr ou trop d’eau. Couper les feuilles blanchies, remédier aux excès.
- Feuilles qui pendouillent, c’est un manque d’eau. Arroser.
- Trous dans les feuilles, c’est des chenilles. Les chercher sous les feuilles et les écraser. Couper aux ciseaux les feuilles perforées.
- Pucerons et autres petits insectes : les laisser vivre. Ils entrent dans une chaîne alimentaire vertueuse.
- Mauvaises herbes : les couper au ras du sol, sans les arracher. Même le liseron vient en aide aux autres plantes en favorisant la pénétration de l’eau.
Le seul véritable ennemi de nos jardins est le phytolaque des Amériques ou raisin des teinturiers qui tue tout ce qui pousse à côté de lui.
L’arracher sans le goûter, c’est un poison, une peste végétale.
En conclusion, être un bon jardinier l’été, c’est surveiller ses plantations, les préserver des intempéries et des coups de soleil.
Bon été à tous les jardiniers des Incroyables comestibles et d’ailleurs. Vive les équipes d’entraide et de lien social.
Il y a des apéritifs-plantations-désherbage qui valent toutes les théories du monde et qui préparent l’automne, belle saison des récoltes.